Comme tous les matins depuis notre départ de Pskov, nous prenons la route vers 4 heure ce 21 juin. La brume a envahit tout l’horizon, l’ambiance et les paysages sont magnifiques mais la route est d’autant plus dangereuse. Les collisions de front sont fréquentes dans la région, heureusement la route est juste droite sur des centaines de kilomètres! Nous bénéficions d’un magique levé de soleil dans le voile du brouillard. Quand le temps s’éclaircit, nous pouvons enfin reprendre un bon rythme de conduite mais nous sommes de nouveau ralentis par un problème sur le Vito, le moteur plafonne à 2800 tours. Grace à ses contacts en France, Seb trouve rapidement une concession Mercedes à krasnoyarsk. Heureusement ils parlent anglais et diagnostiquent immédiatement la panne, il faut remplacer le filtre à air et nettoyer celui à particules. Du coup, nous perdons un temps précieux mais nous apprécions tout de même de nous reposer dans les canapés en cuir de chez Mercedès, de grignoter un morceau et enfin d’alimenter le blog! Ce fut l’occasion pour Ben de revoir Andrei un ami pilote. Nous avons repris la route abandonnant l’idée de battre notre record de 1125 kilomètres en une journée. De plus, les portions de pistes et le passage de plusieurs cols, ne nous auraient de toutes façons pas permis d’aller très vite. Ce périple fut l’occasion de découvrir l’ambiance des motels routiers de la région... Unique!!
Oui, c'est ça, prochain changement de direction à 536 km! |
Le lendemain, le départ se fait comme d'habitude vers 4h du matin pour éviter les camions. La route à travers les montagne est sinueuse, mais nous offre le regard de paysages d'un charme authentique. L'âme aventureuse nous décidons de dormir en pleine nature; avant la tombée de la nuit nous trouvons un terrain près de la forêt, en montagne, où nous posons le camp. L’emplacement est en marge de la route, un endroit où les véhicules ont du mal à passer. Enfin un repas fait maison. Les escadrons de moustiques affamés auraient pu gâcher le plaisir d'une bouffe en communauté arrosée de vin rouge, mais nous avons préféré en rire... Un orage dans la nuit oblige un réveil forcé pour déplacer les camions, au cas où la pluie rendrait le chemin boueux et impraticable. Au matin, le harcèlement des moustiques avides de sang accélère notre réveil, nous repartons sur de grandes étendues. Le petit déjeuner, ce sera pour plus tard! Malgré la vigilance des conducteurs, un trou sur la route a raison d'une des jantes du Sprinter, nous forçant l'arrêt. Puis c’est au tour du Vito de taper dans le même trou et de racler le carter d’huile; heureusement superficiellement. Les gars se mettent au boulot pour redresser tant bien que mal la jante. Seb avait tout prévu, l’outillage est complet. Enfin Irkoutsk, sans hésiter nous prenons le premier hôtel venu, un des meilleurs de la ville. Une vraie douche et une vraie chambre, c’est quand même bien!! Le confort...
Le 23 juin l’objectif final est en vue. Dans quelques petites heures nous serons au Baikal...enfin c’est ce que nous pensons! La route sinueuse et en très mauvais état (comme d’habitude!) ralentit notre progression, nous avons vraiment envie d’ARRIVER! Ces derniers kilomètres sont les plus longs. L’alternance de pistes et de travaux n’en finit plus...
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